Le fait maison pour un mode de vie sain et écologique

 

Le fait maison pour un mode de vie sain et écologique



Le fait maison n’est ni une mode ni un phénomène nouveau, plutôt une prise de conscience de la nécessité de retour au naturel et au fait main. C’est parce qu’on n’a plus confiance en l’industrie et l’innocuité de leurs produits que beaucoup d’entre nous adoptent le «home made». Comment le fait maison contribue significativement à mener un mode de vie sain et écologique?

Le fait maison (alimentation, cosmétiques, produits d’entretien...) nous évite de consommer des aliments transformés voire ultra-transformés (plats préparés, biscuits, soda...) bourrés d’additifs (voir mon article: Les perturbateurs endocriniens dans notre alimentation) et de respirer ou d’être en contact avec diverses substances très nocives pour la santé et l’environnement, notamment les perturbateurs endocriniens. Ces substances émergentes sont suspectées d’être à l’origine de divers problèmes de santé (troubles de la fertilité et de la reproduction, troubles métaboliques et cardio‐vasculaires, augmentation de l’incidence de certains cancers…) (voir mon article: Les perturbateurs endocriniens qui empoisonnent notre vie). Mais, le plus effrayant est que ces composés chimiques de synthèse identifiés comme perturbateurs hormonaux ne constituent, d’après l’OMS (l'organisation mondiale de la santé), que « la partie émergée de l’iceberg ». Il existe certainement beaucoup d’autres. Il faut mettre au point davantage de tests plus performants capables d’évaluer l’activité perturbatrice endocrinienne d’un grand nombre de substances chimiques pour pouvoir identifier d’autres perturbateurs endocriniens (voir mon article: Quels sont les principaux perturbateurs endocriniens et où les trouve-t-on?). De ce fait, la prudence s’impose. Il ne faut pas s’attendre à ce que les scientifiques pointent du doigt telle ou telle substance, évitons toute exposition aux substances chimiques de synthèse afin de préserver notre capital santé.

De même, le fait de préparer soi-même son repas permet de bien se nourrir qualitativement et quantitativement. En effet, en cuisinant, on a la possibilité de choisir nos ingrédients ainsi que leurs proportions (légumes, légumineuses, féculents…) et de maîtriser la qualité et la quantité de matière grasse et de sel. De cette façon nos plats et nos desserts seront moins gras, moins sucrés, moins salés et nos repas seront plus équilibrés et plus sains.

J’attire également votre attention sur une autre vérité. L’industrie agro-alimentaire instaure les mauvaises habitudes alimentaires en favorisant une consommation excessive de sucre et de sel. Non seulement leurs produits sont particulièrement sucrés, gras et salés mais aussi nous incitent au grignotage et nous rendent accro au sucre. C’est plus facile et rapide par exemple d’acheter, de stocker des biscuits et des gâteaux tout prêts et de les grignoter à tout moment de la journée que de les préparer soi-même. Nécessitant plus de temps et d’effort, on réserve généralement la confection des pâtisseries (ou encore les plats les plus élaborés) et leur consommation pour le week-end ou encore mieux pour les occasions.

Par ailleurs, en optant pour le fait maison, on réduit sensiblement nos déchets et par conséquent la pollution. En fait, en achetant moins de produits finis et davantage de matières premières nécessaires à nos préparations maisons, on jette moins d’emballage, particulièrement le plastique. Ce matériau très peu biodégradable pollue l’air, le sol et l’eau, et intègre la chaîne alimentaire affectant ainsi la faune, la flore et l’être humain (voir mon article: Les perturbateurs endocriniens dans les matières plastiques et les matériaux du quotidien.). A cela s’ajoute la pollution engendrée par la production des produits alimentaires, d’hygiène, d’entretien ainsi que par leurs emballages.

L’utilisation quotidienne des produits de nettoyage et des soins d’hygiène chimiques (lessive, liquide vaisselle, déboucheur…) contribue à la pollution de l’environnement, en particulier, l’eau. Effectivement, après usage, les molécules chimiques entrant dans la composition de ces produits rejoignent les eaux usées. Imparfaitement éliminées dans les stations d’épuration, une bonne partie de ces molécules vont se trouver dans les milieux aquatiques, et donc dans nos ressources en eau à très faibles concentrations, suffisantes pour avoir des effets délétères sur la santé humaine et sur la biodiversité (voir mon article: Les produits ménagers chimiques: risques pour la santé et l’environnement).

Après avoir passé en revue les principaux bienfaits du fait maison, il est incontestable qu’ adopter ce mode de vie réduit d’une manière considérable notre exposition au perturbateurs endocriniens, notre consommation de sucre, de sel et de gras, les premiers ennemis de la santé et contribue à la préservation de la planète. Le fait maison est tout simplement vivre en harmonie avec la nature tout en se faisant plaisir.











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